Journée portes ouvertes pour la réserve

17 octobre 2019

Stade réolais 35-30 BEC

Composition : 1- Teahua Taratua, 2- Dureau Kevin, 3- Lesaffre Nathan 4- Beaudouin Lucas, 5- Meunier Bologna Maxime, 6- Bouclier Albéric, 7- Picard Gabriel 8- Assie Cesar, 9- Ortali Etienne (m), 10- More Ewan (o), 11- Rosier Romain (aka Colibri/Pivert), 12- Blanchet Baptiste (c), 13- Desplat Vincent, 14- Bandiera Léo, 15- Franchetto Loup

Remplaçants : 16- Bilber Alex, 17- Kilama Mika, 18- Couleuvre Cyril, 19- Traissac Joseph, 20- Gilbert William, 21- Lecomte Louis, 22- Fauré Thomas

Au pays du soleil levant, il y a une expression qui dit « まな板の上の», signifiant « comme une carpe sur une planche à découper ». Ce proverbe nippons, pouvant être apparenté à notre ami Sushi sur le billard lors de son opération à la main, symbolise une personne se trouvant dans une situation et ne pouvant rien faire. Si toi, lecteur, tu as bien suivi l’actualité récente du monde sportif, tu peux lier ce dicton à Hagibis, l’immense typhon concentré sur le Japon le week-end dernier et empêchant les organisateurs de la Coupe du Monde de maintenir le croustillant Crunch de samedi matin mais surtout emportant au ciel 56 malheureuses victimes… Contrairement à tout ce monde, les réservistes becistes pouvaient chambouler leur bilan sportif (2 lourdes défaites et 1 victoire) et ainsi reprendre le vent en poupe pour ce nouveau bloc de matchs. Tout comme leurs homologues de la première, les étudiants passaient ce nouvel examen sur les berges de la Garonne, à La Réole, favoris et leader de cette poule de réserve Promotion Honneur. Pour ce rendez-vous, une feuille de match à 22 était proposée, composée de plusieurs joueurs connaissant leurs premières apparitions sous le maillot rouge cette saison et apportant une fraîcheur significative : Nathan Lesaffre, Alex Bilber, Albéric Bouclier, Mikaele Kilama, Louis Lecomte ainsi que le Snake (Cyril Couleuvre) et Colibri (Romain Rosier). Ce dernier petit oiseau, apparenté également à un Pivert et très fier de sa sélection du week-end, a prévenu l’ensemble de ses fans/followers, mais à surtout repris du contact avec la gente féminine de la section handball beciste, afin de vanter ses qualités rugbystiques et d’attirer une proie ne correspondant pourtant point à sa sexualité... Bon ! Ne soyons pas horripilant comme le rire de Woody Woodpecker et revenons-en au match du jour.

Quoi de neuf docteur ? La réserve estudiantine débute sa partie aux alentours de 13h45, heure de la sieste et moment choisi par notre astre journalier pour ensoleiller au maximum le stade Raymond Abribat. En préambule, Baptiste Blanchet transpire plus d’eau qu’il n’y en a dans les gourdes du porteur Hugo Barès, Maxime Meunier fait un selfie dans les vestiaires, Baragane sort son carnet de note de match sponsorisé par la CGT, Joseph Traissac se soulage charnellement à l’abris des regards sensibles et Ewan tape le coup d’envoi de cette bouillante partie.

Habitués à des débuts de match pour le moins compliqué, les étudiants déjouent la côte à 1.24 de l’essai adverse inscris dans les cinq premières minutes et, contre vents et marées, font passer le vierge tableau d’affichage à la marque de 0-5 grâce à un essai de Loup Franchetto sur une subtile passe au pied d’Ewan More. Face à de massifs réolais, les petits bleus du jour tiennent globalement leurs plus massifs adversaires, débutant la partie par un style de jeu proche de leur homologue de La Réole XII. Après 20 minutes d’observation, faisant briller uniquement le buteur adverse (mention au magnifique poteau de Léo Bandiera), le score est de 6-5 et les lignes offensives se réveillent de part et d’autre. En effet, les deux équipes commencent à dompter la température estivale et proposent aux tribunes locales des mouvements tranchants et débordants. A ce jeu-là, La Réole prend le dessus sur la courageuse défensive beciste par l’intermédiaire d’un superbe essai en coin. Face à cela, les étudiants légèrement brouillons, tente de faire courir leurs adversaires et monopolisent le cuire en fin de première mi-temps. Lassé du manque de réalisme de ses coéquipiers, le fidjien blanc Ortalivuli décide de prendre les skills à son compte en soulageant les mots de têtes de JJ Borderie et William Gilbert grâce à deux pénalités : 11-11 aux citrons.

Un vent de soutien redonne du courage à nos joueurs durant l’entre acte, grâce aux cris et chants du Kop beciste composés des illustres Stéphane Prudet, Pierre Tuuurte, Baragane, Jean-Marie Birbis, Lydie, Docteur la Fanf ou encore un membre de la confrérie Coudert. Pas habitués à être encouragés et encore moins à l’extérieur, les petits estudiantins perdent leurs moyens en début de seconde mi-temps. En effet, le gros point noir de cette valeureuse partie côté visiteurs est l’alternance entre des périodes de temps forts dominatrices et joviales, et des trous d’air conséquents, où les ateliers plaquages enseignés par Arnaud Debouz deviennent une cause générale. Quid du score ? En moins de 10 minutes, les réolais pointent par deux fois le cuir dans l’en-but bleu marine, leurs permettant de prendre leur aise au tableau d’affichage : 23-11. Face à cela, les becistes répondent tout d’abord par des crises d’adolescences de Lucas Beaudoin et Vincent Desplat, avec une mention pour le magnifique timbre aigüe de ce dernier.

Puis, l’expérience du Touch sourit enfin à Pommy, qui par un tour de passe-passe sur une touche rapidement jouée, décale capitaine Blanchet démarqué qui, après une conduite de balle et un extérieur du pied léchés, permet à Ewan More d’inscrire un nouvel essai en coin !! La partie de ping pong peut alors débuter ! En effet, réolais et becistes se rendent alors coup pour coup, tout en se faisant plaisir en envoyant du jeu à tout va. Et… belote ! Les locaux reprennent le large sur une énième errance défensive symbolisée par le joli dérapage non contrôlé du rédacteur (28-16 à la 60ème). L’absence de notre caméraman officiel Thomas Gilles est à regretter à la vue du troisième essai étudiant : une remontée du cuir sur 70m par l’intermédiaire de mouvements des ¾ et de passes après contacts permet à Ortali de planter son essai. Et…. Rebelote ! Alors que les réolais semblaient à portée de tire de becistes très entreprenant (5 points d’écarts à l’entrée des 10 dernières minutes), la grève défensive (non soutenue par le syndicaliste Baragane cette fois-ci) laisse La Réole clouer la victoire par un nouvel essai salvateur. Le sursaut d’orgueil étudiant, observé notamment dans la possession et le jeu de mouvement, permet de sauver définitivement l’honneur et de gagner un précieux point de bonus par l’intermédiaire du guerrier César Assie, sous les yeux fatigués du couteau suisse du jour, Nathan Lesaffre : 4 postes en un match et museau.

Malgré des failles dans l’engagement, dans la régularité, la lucidité et les plaquages, nos petits étudiants ne doivent pas jeter la conclusion de ce match à la poubelle. Un point de bonus obtenu chez le leader, des vertus offensives retrouvées comparée au match contre Daglan et un mental certain leurs permettent d’envisager des jours victorieux. La semaine prochaine lors de la réception de Martignas ?

Thomas Fauré