L’adversaire est premier. A nous de le renverser.
Comme souvent pour nos deux équipes cette année, le début est tonique avec une première percée le long de la touche à droite. Mais les intentions louables se heurtent à de nombreux en avant. Nazaire s’emploie. Le groupe s’y colle. Cazauvielh très en vue à l’aile, par deux fois est mis sur orbite mais renonce à jouer au pied dans le dos du défenseur, dommage surtout lors de son second décalage consécutif à un ballon de récupération.
Le ‘taper à suivre’ est une arme majeure dans ce rugby à 12 offrant des espaces découverts. L’arbitre les pénalise; deux fois nous jouons vite ces pénalités et deux fois bénéficions des 10 m supplémentaires. Une première pénalité est ratée des 30m en léger biais.
Cazauvielh toujours aussi remuant sur l’aile exploite ce coup ci le coup de pied à suivre. Pierron est le plus rapide dans l’en but . 7/0 grâce à la transformation de Nazaire
Nous sommes sur un gros temps fort (même si en guise de gros temps, fort, la bourrasque sera pour plus tard) : Lestage depuis nos 40 monte un coup de pied à suivre parfaitement dosé , Seprit le récupère avec dextérité, va au contact mais parvient bien que plaqué sévèrement à transmettre à Pierron lancé qui signe le doublé entre les perches. C’est un essai splendide de timing et d’adresse.
Une tentative infructueuse de s’amener le ballon du pied de Cazauvielh sur l’aile qui aurait pu aller au bout illustre le déséquilbre de notre jeu qui trouve plus souvent l’espace à droite.
Mi-temps 12/ 0 pour nous.
La seconde période sera plus compliquée. Nous perdons d’entrée une seconde introduction en mêlée (après une en première mi-temps). Le Bouscat récite mieux son jeu et une belle action sur leur aile droite manque d’aller au bout. Nous sommes à proximité du boulevard et pourtant on le leur laisse.
Turak nous soulage un peu (à l’image de De Juli en première) par son jeu long. 2 coups de pieds de mammouth nous libèrent de leur emprise.
Mais la menace revient de plus en plus souvent et Le Bouscat concrétise un beau mouvement, malheureusement transformé. 7/12.
On retrouve nos travers à savoir, ne pas les arrêter dès le début, tarder à plaquer, à se replacer: les mouvements adverses amorcés n’en sont que plus durs à stopper ensuite. Le secteur de la touche est sinistré : un nombre incalculable de touches sont perdues et on ne peut pas bâtir sur autant de déchet. Les prises de balles en touches se font d’une main quand on les cueille et ne sont que rabattues et non saisies. L’entrainement devra y remédier (il faudra donc y être).
On continuait aussi à perdre quelques introductions. Bredon est entré : la mêlée , c’est son truc ! L’adversaire nous mord les mollets.
Va t’on de nouveau s’incliner sur le final après tant d’efforts. Xavier, fidèle à lui même lorgne vers les loges Godart (du nom des balcons de la cité voisine) comme objectif de jeu. La gestion de la fin du match qui avait déjà été fragile lors du dernier weekend end reste agitée.
La sérénité n’y est pas : on joue trop vite. Les choix de jeu sont contestables (vers la touche ou taper la pénalité). On ne prend pas les points alors que l’on mène et que les 3 points nous mettent à l’abri d’un essai transformé. Turak a la distance dans les pattes, on a le vent mais on préfère aller en touche alors qu’on ne parvient pas à les gagner !
Mais le courage compense et nous tombons le leader, un leader qui a montré ses limites, peut être un leader de circonstances, de calendrier favorable mais certainement aussi le fait d’un groupe soudé, en progrès, qui ne doit pas se donner de limites.
Félicitations à tous !! Pour finir, je dirai que nous sommes des étudiants en licence visant la maitrise: le BEC nous a fourni la licence, à nous maintenant d’aller chercher la maitrise. Le chemin en est encore long mais nous avons mis les chaussures de marche !