Sous le soleil radieux hivernal berçant le domaine de ROCQUENCOURT, 36 de nos 42 licenciés avaient répondu présent pour ce match les opposant au BOUSCAT – BRUGES II
Ces derniers ayant annoncé un problème d’effectif, les dirigeants de nos cadets décidaient de convoquer un groupe élargi pour continuer à voir les recrus prometteuses et le retour de convalescence de certains.
Ce rendez-vous permettait également de faire un point au 1er tiers de la saison et de voir l’encadrement demander aux leaders du groupe d’assumer leurs fonctions.
Le match en lui-même n’amènera que quelques bonnes actions dont il ne sera conservé pour la mémoire que le résultat : 51/5 score sans appel d’autant plus que certains titulaires probables de notre équipe avaient été prêté à nos adversaires du jour.
Conscient du dégueulé de rugby produit, les cadets du BEC se sont resserrés après le match, prêts pour une bonne semaine d’entraînement afin d’arriver au premier test sérieux de l’année : le déplacement à GRADIGNAN pour le derby de la rocade.
Samedi prochain 14h00. Stade de Suzon.
Là n’est pas l’essentiel des enseignements de cette journée qui commençait 20 ans plus tôt...
- Samedi 14 octobre 2004 14h00, stade des remparts, Bayonne.
Les Crabos de l’Aviron reçoivent les Crabos d’Agen. Un jeune gars qui en veut est talonneur et capitaine de cette équipe.
Ils savent très bien que s’ils veulent gagner contre une équipe largement meilleure qu’eux, le match doit se faire à l’ancienne. A trois minutes de la fin, l’aviron bayonnais mène 13 à 12... Dernière mêlée du match, ils sont sur le point de perdre : le SUA domine largement le débat et sont sur le point de marquer.
Le capitaine prend une décision courageuse et urgente : il faut faire péter la dernière mêlée pour que l’arbitre siffle la fin du match. Chose faite.
Le capitaine Añorga de SU AGEN n’était autre qu’Antoine ERBANI, fils de l’international Dominique ERBANI, ancien capitaine de l’équipe de FRANCE et multi champion de FRANCE dans les années 80 avec Agen.
Le Jeune Antoine fût broyé et concassé par la machine qu’il avait en face de lui...
- Samedi 18 novembre 2017, Stade Chaban-Delmas, UBB- SU AGEN 18 H 45.
Le banc de l’équipe agenaise part s’échauffer. Est remplaçant pour ce match le fameux Antoine ERBANI qui ose passer devant le brave Bayonnais sans le saluer et sans le reconnaitre. Des quolibets et des noms d’oiseaux fusent. Le stade prend fait et cause pour Captain Añorga . Antoine ERBANI revivait sa raclée 10 ans plus tard….
- Samedi 18 novembre 2017 à ? H 00 dans une brasserie du centre-ville de BORDEAUX
Des membres de l’encadrement des Cadets du BEC refont le match….. Il faut le reconnaitre, ils parlent plus de l’affaire ERBANI que de l’UBB, des cadets du BEC ou de l’équipe de FRANCE. Les rires sont gras. Les mots fleurissent. Le bonheur est là !
Soudainement, comme une éclipse solaire, la lumière baisse, les luminaires sont masqués par un colosse d’une autre époque : Dominique ERBANI le père, en personne…… « c’est toi qui a mis une branlée à mon fils… ? »
La voix rocailleuse de cet immense rugbyman fait trembler les murs …. Les mouches arrêtent de voler. Le silence est pesant. Ça va péter ... Le père repartira t’il tête basse comme son fils... ???
La suite appartient à ceux qui étaient présents…
Captain Añorga le repos mérité du guerrier