Le BEC jouait samedi le 3e tour de son championnat, une semaine après le plateau reprogrammé de Bordeaux-Lac. Ah, ces cadences infernales !
Un grand merci aux parents qui ont co-voituré si loin (et qui, eux, ne sont pas trompés de sortie sur l’A62, comme les coaches…)
L’effectif U12 avait davantage répondu présent cette fois-ci: 23 présents sur 32 inscrits. Encore quelques absences à déplorer, mais c’est en progrès.
Hélas, pas encore suffisant pour aligner deux équipes (avec 4-5 joueurs de plus, ça aurait pu passer). Soupir.
Du coup, une partie de groupe a composé une équipe mixte «Barbarians», avec le «Rapid 33» (Coutras), qui avait les mêmes soucis d’effectif que nous. On y reviendra.
Pour l’équipe 1 du jour, bâtie autour des vainqueurs du Stade Bordelais le samedi précédent, nos hôtes de Cadillac se présentaient d’entrée.
Un match, à vrai dire, qui nous laisse un goût bizarre. Cadillac, ça crevait les yeux, avait moins de rugby que nous, et peinait à se faire des passes ou varier son jeu, alors que le BEC alignait les bonnes séquences, dans la continuité de Bordeaux-Lac.
Le problème, ou plutôt les trois problèmes, c’étaient ces trois montagnes, (un peu comme des U14 en léger surpoids, mais mobiles), qui nous ont planté trois fois le même essai, ou presque: lancés à 5-6 mètres de la ligne, brisant le premier plaquage dans la puissance, ralentis au second, et stoppés au 3e, mais avec le bras juste assez long pour aplatir.
Nos U12 ont tenté et créé, pourtant, et arrivaient à porter le danger dans le camp adverse à plusieurs reprises avec vitesse, comme sur une super-offensive poussée en touche (Gaspard) près de l’en-but, ou sur l’essai de Yanis, un mouvement bien trop rapide pour Cadillac.
Mais on a mis un peu trop de temps, peut-être, à comprendre qu’il ne suffit pas d’être présents dans les rucks, il faut y disputer ces ballons comme des morts de faim, à l’image du «jus» que nous a amené Raphaël, ou de Max et Leon, pertinents dans leurs interventions.
1-3 à l’arrivée. Difficile d’en vouloir aux garçons quand une grosse différence de gabarit s’en mêle. Mais on ne nous enlèvera pas de l’esprit qu’on pouvait emm… davantage ces costauds de Cadillac, en mettant un peu plus de hargne dans ces rucks, façon les Bleus contre l’Angleterre.
Le 2e adversaire, Rapid 33, était d’un tonnage plus conforme au nôtre. Mais c’est toujours compliqué d’enchaîner deux matches de suite, et cela fait deux samedis que ça nous arrive (il y a des tirages au sort suspects…).
Du coup on avait sensiblement moins de lucidité dans certains choix, certaines courses, et on a un peu recommencé à partir arrêtés, sans assez de profondeur donc de vitesse, ce qu’on était parvenus à bien faire au premier match.
Pourtant des occasions, il y en a eu, de part et d’autre. Mais les défenses ont tenu bon (un gros point positif de nos BECistes, ça), et la pluie qui tombait drue à ce moment-là commençait à multiplier les en-avants, et à gâcher le jeu.
0-0 au final, pas de quoi crier au scandale. Mais on est resté un peu sur notre faim. On avait davantage de rugby à démontrer, on en avait davantage sous le capot, à Cadillac…
Les Barbarians (le BEC 2 mêlé à Rapid 33, donc), nos «All blacks» du jour puisqu’ils jouaient en noir, sont peut-être les grands gagnants de la journée.
Face à Salles 2, une fois passée une première période un peu flottante, à se trouver --dans le placement notamment-- avec nos nouveaux coéquipiers, on a plaisir (et fierté) à dire que ce sont les BECistes qui ont été l’âme de cette équipe mixte, car ce sont eux qui ont amené de la vitesse, de la recherche des extérieurs, et de l’initiative dans l’organisation des lignes (on a ainsi senti du leadership chez Lucien C, Arno, Keziah, Merlin notamment).
Là aussi, il y aurait un peu à redire sur les rucks, où l’on était présents, certes, mais parfois un peu lents. Mais de l’engagement et des ballons gagnés, il y en a eu tout de même, puisque les trois-quarts ont eu beaucoup de ballons offensifs à manier.
Victoire 6-5 au final, et ce qu’on retiendra surtout c’est un grand plaisir pris à jouer, un grand amusement, avec tant de ballons à négocier, et la joie de marquer, marquer encore. Joie vsible sur les visages après coup.
Ce qui nous amène à souligner l’importance pour tous de ce type de matches, un peu moins «lourds» ou moins «compliqués» qu’une séance de pilonnage+défense face à des costauds, comme cela a pu arriver à l’équipe 1 cette saison, dans des Poules parfois bien hétérogènes.
Il y a dans notre groupe U12 des débutants rugby, qui ont encore un peu de mal ou d’appréhension avec le plaquage, et c’est tout à fait compréhensible. D’autres qui progressent, à leur rythme, on le sent. Et d’autres, confirmés, qui sont prêts à enchaîner les matches plus complexes, qui en redemandent.
Rien là d’anormal = ces niveaux hétéroclites se retrouvent en U12 dans les autres clubs aussi, et tout cela va s’homogénéiser avec le temps et en U14, on n’est pas inquiet.
Ce qui est important, en attendant, c’est de laisser à chacun le temps et l’espace de progresser, en l’exposant un peu à la difficulté, mais aussi en le préservant, à travers des matches un peu plus «faciles» à jouer, où l’on emmagasine de la confiance, où on se découvre leader.
Nos rotations et nos sélections, c’est aussi cela, un peu, parfois.
Alors pas d’impatience ou de frustration.
L’important, c’est le plaisir que prennent nos U12 aujourd’hui, et les joueurs qu’ils deviendront demain, ou après-demain, ou un peu plus tard encore.
Mais en attendant, comme j’aime à l’emprunter à nos amis anglais, «no pain, no gain».
Alors au boulot tout le monde, il y a encore bien du rugby à jouer cette saison.
Et puis un sourire, en forme de rappel qui ne fait pas de mal: on a bien aimé le très bon esprit du plateau de samedi: pas de tension entre les équipes, des adversaires qui se respectent voire se relèvent quand il y a un blessé, des entraîneurs qui échangent entre eux, voire rigolent.
Une belle image du rugby, dont on aimerait que tout le monde s’imprègne bien chez nos U12, que ce soit les anciens --mais on a noté chez ceux-là de réels progrès dans le respect de l’arbitrage-- ou chez les néo-BECistes.
On ne parle pas à l’arbitre, on ne discute pas les décisions d’arbitrage en match. Car cela revient à sortir de son match à soi, et donc à desservir l’équipe.
A très bientôt (Samedi 24 Mars) pour le prochain plateau !!
Bien BECistement
Philippe, Pierre-Clément, Sébastien