Une nouvelle tenue sang et or montre toute notre solidarité avec le peuple catalan. (une pensée aussi aux supporters des pousse cailloux du nord qui font triste mine )
Sang pour les avants et prendre un peu de Sanguinet et or de la côte vermeille pour que nos merveilles brillent de mille feux.
On reçoit Sanguinet donc et d’entrée, il y a le feu au lac, les visiteurs sont à deux doigts de marquer sur leur aile gauche mais le coup de pied prolongé mal dosé sort des limites. Le Bec subit 5mn puis sort la tête de l’eau . Tom Becques dont on reparlera tout au long de cette rencontre remet l’équipe dans le sens de la marche par une grosse progression balle en main. Les combinaisons se multiplient lors des 5 minutes suivantes sans pouvoir conclure : Seprit, Ruffin d’abord puis une-deux Nazaire Cazauvielh et pour finir, de nouveau ce dernier dont l’avance décidée n’ira pas au bout.
Enfin , après un long mouvement sur la droite qui a semé la panique dans les rangs de Sanguinet, Ruffin récupère un ballon aux 25 m face aux poteaux suite à un dégagement raté et transperce les derniers défenseurs. Il transforme son propre essai : 7/0.
Becques, intenable, perfore encore : Becque leur donne La BECquée tant ils n’ont que les miettes !!
Hélas, la ration suscite la faim chez l’adverse…. et la fin de l’embellie donc. Cazauvielh, dans un sacrifice suicide, stoppe le 5 adverse, sorte de King Kong de l’époque de Livingstone mais ne peut empêcher l’action de se prolonger un temps et le mouvement finit en essai grâce à un opportun coup de pied à suivre dans l’en but. 7/7 malgré une transformation difficile.
La période est plus délicate: un coup de pied de dégagement contré nous ramène dans l’en but d’où nous ne parvenons pas à sortir malgré une tentative de relance que même Patrick Bruel au poker n’a jamais osé faire. La mélée à 5 qui s’ensuit ne donnera rien et les bécistes reprennent de l’air. Louis Mercier sonne alors une charge puis c’est au tour de Nazaire, Ruffin et Pinet d’articuler un beau mouvement. Sur un ballon bien négocié à droite, Sanguinet se met à la faute, pris la main dans le SAC sur une action directe (Sanguinetti Alexandre, son fondateur est il un de leurs présidents d’Honneur ?). L’ interception volontaire pour tuer tout mouvement, spécialité d’action directe effectivement, méritait la biscotte qu’ils n’ont pas eue mais les barbouzes sont rarement très sanctionnés.
Ils ne nous arrêterons pas car dans la continuité de la pénalité, Léon Philipp déchirera le rideau défensif sur un retour intérieur lors d’une belle combinaison des trois quarts. Ruffin transforme :14/7.
A la mi-temps, nous sommes toujours dans les temps, ils sont toujours dans l’étang.
Mais des signes avant coureurs relevés sur notre dernier essai inquiètent. La mélée recule. Louis, néophite au poste et au rugby ne sait pas encore se positionner correctement et souffre. Les replacements défensifs de notre pack sont longs, ses pressions offensives sont lentes et des espaces sont laissés à l’adversaire. Les « Ce n’est pas le 5000 » de Xavier retentissent dans l’enceinte. Les placages ne sont pas offensifs, se font en reculant et en accompagnant : on cède donc du terrain systématiquement. On ne se baisse pas assez pour faire tomber rapidement l’adversaire. Ils vont le voir et comprendre qu’il faut jouer au ras.
Les craintes annoncées se concrétisent dès le début de la seconde. Goumy, offre son corps à la science, sur une nouvelle charge du primate chauve des sources du Nil. Il s’ensuit une période de défense sur notre ligne. Essai sur la ligne: 21/14
On plaque en subissant, nos lignes s’étirent. Mercier, encore juste physiquement et lent à boucher les espaces, stoppe in extrémis par le maillot un joueur qui allait à dame. Mais on ne se sort pas de la pression et un nouvel essai sous les poteaux ramène Sanguinet à notre hauteur. 21/21.
Le match s’équilibre un peu : Mercier remet toutefois un poil de dynamique offensive devant et Jean Bredon nous permet de nous dégager après une incursion périlleuse des visiteurs.
Le tournant du match survient alors quand on laisse filer un talonneur fraîchement rentré qui mystifie toute notre ligne arrière. Par une course très dynamique, il échappe à toute la défense et conclut son exploit personnel.. Il reste peu de temps mais la non transformation laisse encore la porte ouverte à la victoire: 21/26
Cette dernière nous tend les bras grâce à un nouveau show individuel de Tom Becques qui va derrière la ligne sous les barres. 28/26.
Il nous reste, après le renvoi, à récupérer le cuir et à le renvoyer loin, chez eux, pour ne pas nous exposer à une pénalité : pas la peine de Sanguiguiner !. La première phase est atteinte mais nous avons toutes les peines du monde à matérialiser la seconde (difficulté à le faire ou choix de garder la balle?). Nous finissons par un coup de pied dont il est difficile de savoir s’il se voulait de dégagement ou à caractéristique offensive afin de le récupérer. Il est relativement court et la pression revient dans notre camp. Le temps est fini mais il faut récupérer la balle ou espérer l’erreur adverse.
Hélas, ce sera au bout de 2 à 3 minutes de souffrance, la pénalité fatale. Jouée rapidement de façon absolument absurde par notre adversaire, l’arbitre leur remettra la tête à l’endroit...... de la pénalité. Ils n’ont plus de buteur mais elle est immanquable. Un botteur remplaçant rentre alors en toute illégalité pour cette seule tâche: 28/29. le BEC ne portera pas de réserve car l’esprit du BEC n’est pas celui là dans ce contexte là. Le jeune arbitre aura appris de son erreur et cela nous suffit.
Le groupe devra mieux gérer les moments décisifs mais la prestation est globalement bonne.
La défaite est amère car comme Baragane jadis, nous avons sombré à la Sirène ( Sirène : bar restaurant espagnol cours de l’Yser où il finissait ses soirées : «paella» d’abord et «est pas là» ensuite) !