Ce week-end de reprise est allégé. La réserve ne joue pas pour préserver le terrain du Cap suite aux fortes intempéries à moins que les fêtes aient fait des dégâts dans leurs rangs ne permettant d’aligner qu’une seule équipe.
Je vous souhaite une bonne et heureuse année, fertile en jeu de qualité. Vous noterez une première ligne de 23 ans de moyenne d’âge comme en 14 dans les tranchées. Il faut avouer pour rester juste que lors de la grande guerre les titulaires de la première ligne, courageux à la charge, n’avaient guère le temps d’atteindre les 26 ans de moyenne.
Jean-Baptiste Pierron, jeune pousse de 19 ans du centre de formation rejoint aussi la première après ses belles prestations en réserve et son comportement en tout point exemplaire.
C’est donc la chance des bébés requins !
Lège tient le ballon dès le début mais sa possession est stérile. Une première action sur la gauche avorte suite à un en-avant. On vient chez eux, ils ne réussissent presque rien et on prend confiance.
Sur un groupé pénétrant efficace, situation travaillée en semaine, Guénard se désolidarise, surprend, aplatit dans l’angle et donc nous en bouche un coin ! Le plan d’entrainement a payé : Il jouait du Peio debout. Le maul a été joué à la perfection et en cette semaine d’hommage, j’ose dire : Je suis....Peio mais je suis aussi Yann et JB et Bryann et Iban et Cyrille et Romain et Ben. Julien Fouquet est haut pour la transformation mais ...court. ( si haut que l’olive voyait la dune depuis là !). 5-0.
La période est faste: on occupe bien le terrain . Le jeu se stabilise au centre. La performance est aussi défensive. Pierre y est et Ben, partout, peut être rebaptisé Bentsen tant il rappelle un valeureux combattant Biarrot. C’est la fameuse flamme du BEC Bentsen !
Mais le vent tourne ( très facilement puisqu’il n’y en a pas) et Lège impose maintenant une longue séquence de forcing devant notre ligne. Le mot d’ordre est : Résiste ! Au courage on s’en sort.
Sur un ballon récupéré dans notre camp, on vendange peut être un gros surnombre vers la droite en assurant par du jeu long. Peut être manquons nous un peu d’audace ?
On desserre un peu l’étreinte et nous jouons un temps chez eux. Mais la pression revient et nous commettons beaucoup de fautes. Heureusement, Lège multiplie les sucettes et nom d’une pipe ce festival nous sauve. Hélas l’arbitre, au coup de sifflet énergique, se lasse de nos fautes et nous met à 14. Guémard doit se reposer 10 mn.
La tâche devient très ardue et sur un maul dévastateur, on encaisse l’essai de pénalité. L’employé de la poste, sur ce mouvement à couper le sifflet, oublie de timbrer le deuxième jaune sur le coup. 5-7.
On finit la mi-temps par une belle avancée. Dommage, elle survient sur une touche pour nous à 5 m de leur ligne.
A la reprise, les locaux repartent fort et une belle attaque locale, tonique et fluide finit heureusement en touche pour une passe mal ajustée. Chacun sait qu’en bout de presqu’île, les passes à hauteur du bassin sont difficiles à négocier.
Sous l’œil du phare local, efficace, la défense du cap monte en pointe. Nous sommes maintenus chez nous. Pierre de Juli continue son gros match défensif. Durant ce moment délicat, un en avant volontaire est sanctionné et Lège ajoute 3 points. 5 – 10.
Sommes nous, comme la Calypso, en train de prendre l’eau ou saurons nous réagir ? Oui ! On revient chez eux. Une première pénalité aux 35 m est ratée ( court ? et à droite). Nous persévérons à occuper leur camp. Sur un ballon exploitable amorcé 30 m face aux poteaux, on choisit le mauvais côté (le surnombre était à gauche) mais l’espoir est là.
Sur une relance des 50 de Vierge qui masque ses intentions, Léandre propulsé le long de la ligne exécute illico un cadrage débordement remarquable, dépose tout le monde sur son huitième couloir d’athlétisme et va déposer le ballon au plus près qu’il pourra de l’axe.
Fouquet échoue à droite pour la transformation qui soit dit en passant n’a pas été exécuté aussi recentrée qu’elle aurait du au regard des efforts de notre valeureux coursier. 10-10. Cette inattention de l’arbitre a pu pénaliser.
Mais les locaux redonnent un coup de collier et sur une mêlée, nos sommes contestablement pénalisés : 10-13. Dans ce match, le gros point noir fut l’avalanche de pénalités que l’agité du strident, à tord ou à raison (certainement souvent) nous a infligé.
Une deuxième avancée irrésistible sur 30 m leur apporte leur second essai . 10 – 20 . ils n’auront su faire que ça mais cela va leur donner la victoire. Un travail à l’entrainement pour tenter de déjouer cette faiblesse récurrente ne devient il pas cause majeure si on veut espérer cueillir les fruits de nos efforts plus souvent.
Le groupe a alors du cœur, comme toujours en pareil cas (débranche n’est pas notre habitude) mais c’est dur de franchir leurs lignes. On enchaine les attaques, volontaires. Une pénalité est manquée par Debaes aux 40 m en biais mais ils sont maintenant à 14 pour fautes répétées.
Une nouvelle pénalité aux 25 m en coin à moins de 10 mn de la fin est recyclée en penaltouche alors que 3 points nous offrent le bonus défensif.
La main courante béciste, placée côté banc d’Arguin, s’étrangle : j’ai nommé entre autre le sociétaire des presque défunts Gatos Négros ( aujourd’hui dénommés Gateux nés gros) dit le Dick et non Fly comme annoncé par erreur il y a 3 mois ou bien sûr Baraganne.
Le débat animera l’après fin de match : le point de bonus défensif qui nous tend les bras pourrait-il suffire, dans un scénario futur optimisé, à atteindre les quatre premières places qualificatives ou doit on désormais tout sacrifier à l’objectif de victoire car cet espoir est désormais trop mince. C’est l’éternel problème du double jeu ! Quoique l’on choisisse, on ne sait jamais ce qu’aurait offert l’autre hypothèse ( Si maman si , si maman si …......).
On finit donc par un temps fort sur leur ligne mais hélas sans franchir. Heureusement pour nous, une seconde chance moins accessible de bonus défensif s’offre à nous aux 40 m face aux poteaux et Arnaud la transforme. 13 -20.
Alors dans les ultimes minutes, pourquoi pas le nul ? Une dernière pénalité peut nous rapprocher du poteau de coin mais sera à mon sens ( respect à toi Pierre pour ton match abouti) trop assuré pour espérer l’essai des 2 points distribués à chacun. J’en profite pour faire ma déclaration et dire qu’en certains moments comme celui là (dernière minute), il faut savoir libérer le botteur ( comme Diégo, libre dans sa tête) d’un éventuel risque de ballon mort pour aller chercher le poteau au plus près et se donner une vraie chance de graal !
Défaite 13 – 20 ( 1pt de bonus défensif)
Dans ce cadre de pignes, le match fut des plus correct mais aussi agréable et indécis . En ce jour, ce n’était ni en Eurovision ni France Galle mais un peu quand même.
Sur le chemin du retour, le bus a fait un petit détour du coté d’Arès chez notre président Jean-Marie. Les joueurs et les membres du club ont pu se retrouver autour d’un verre (ou deux, ou trois...):