Vendredi soir l’équipe 3 affrontait KEDGE ( l’école de commerce). La tâche s’annonce ardue, une école de commerce, c’est une équipe de requins, ça négocie tout, ça achète et ça revend ! Ils peuvent acheter l’arbitre et ont certainement de l’énergie à revendre. Le match se déroulera en trois phases de 20 minutes : le BEC présente en effet un effectif assez large pour avoir été trop prévoyant.
Kedge est en rouge, nous jouons en bleu. Sur leur maillot, un partenaire qui fut aussi le nôtre. Attention à leur entame car c’est une start-up. Et effectivement, ça part mal pour nous, de suite sous pression bien qu’elle ne soit prévue qu’après la rencontre !
Nathaniel Turak dégage notre camp et prend un placage à retardement de bienvenue pour son premier match avec Le BEC ( Turak.... la pression pour ton premier match).
Le jeu est haché. Va t’on envoyer du steack ? Du coup, Latu s’échauffe un peu avec un adversaire. A la demande de l’arbitre, il sort pour se calmer.
Paumy donne un peu trop de conseils aux joueurs sur le banc de touche selon Minimi : Recadrage du débordement : « tu n’es pas entraineur » !
Sushi est très motivée; très actif , il donne beaucoup. (ça : ‘donner’ , les écoles de commerce ne savent pas faire !).
Une pénaltouche pour Kedge dans nos 22 débouche sur un maul qui s’écroule dans l’en but: bien défendu, le ballon n’a pas vu le sol. La mélée à 5 qui s’ensuit est bien négociée par les adversaires ( négocier ça , ils savent faire). Ils jouent grand côté et une feinte de passe judicieuse d’un centre lui permet de filer à l’essai sous les poteaux.
A la mi-temps, nous sommes menés un essai à zéro.
Dès la reprise, l’équipe tente de revenir. Lors d’une mélée, sur leurs 22, côté gauche, Léon arrive lancé et perfore au centre: essai sous les perches . 1 essai à 1.
Nous mettons tout notre coeur à la tâche. Jean , très en jambe, percute deux fois, avance à chaque fois mais a du mal à se relever derrière. Paumy attaque tout autant, se fait retourner mais blessé dans son orgueil repart de plus belle l’action suivante et gagne plusieurs mètres.
On domine mais on ne score pas. Notre camarade ex béciste, néo K (pour néo Z faudra attendre un peu) perce au centre du terrain; l’action survit, rebondit et suite à un cafouillage dans nos 22, nous encaissons un essai casquette. Sur la touche, l’entraineur béciste s’exclame: « Mais KEDGE donc fait pour mériter ça ? »
1 essai à 2 à la mi-temps 2 que je rebaptiserai donc de pause à l’issue du deuxième tiers-temps.
Dès l’entame du dernier temps de jeu de 20mn, le calvaire que fut la gestion de la touche ne se démentit pas. Tout le long de la partie, ce secteur de jeu a été catastrophique et lors d’un ènième lancé perdu aux 22 ( 5 ou 6ème), Kedge ouvre grand côté et transperce nos lignes comme les allemands en 40 dans les Ardennes. 1 essai à 3.
Putain, l’heure est grave (je n’ai pas dit Pétain, parce que la résistance s’organise puis la révolte sonne pour mettre fin à l’occupation). On vient sur leur 30m, Latu part petit côté, enfonce deux joueurs, sert après contact par une passe en chistera pour son ailier qui est stoppé à 5m de la ligne Siegfried.
Nous sommes maintenant en permanence dans leur camp, très concentrés (non, svp arrêtez là l’interprétation de mes allusions, toute évocation ….. n’est que fortuite et pure coincidence).
Léon lancé percute comme un char Leclerc, passe les bras et fait une jolie passe après contact. Mais malgré tous nos efforts et une présence permanente de leurs 22 lors de la dernière période, jamais nous ne parviendrons à transformer cette domination en points.
La fin du match survient suite à une chistera de Léon qui finit en touche.
La défaite est là mais l’intention, le coeur mis durant l’ensemble de la partie rassurent. Nous avons fait de belles choses mais nous leur avons fourni trop de munitions à exploiter surtout dans le secteur de la touche qui sera à travailler (encore les automatismes liés à la grande mobilité de nos effectifs d’une année sur l’autre).
Nous avons perdu une bataille mais pas la guerre et nous savons tous ce que cela a signifié et comment cela s’est terminé.