En raison des non- matchs du week-end, un mouvement de protestation à la correction et relecture du jeu pourrait altérer l’orthographe. Veuillez bien nous en excusez !
Il est des jours où on ferait mieux d’aller à la pêche. Ce froid dimanche était de ceux là ! Du coup, on se l’écaille. Esperons que nos trois quarts n’auront pas oublié leurs cannes et que nos avants auront toutes leurs forces vives.
Notre départ est bon, réception du coup d’envoi puis très rapidement pression sur leur ligne.
Touche qui débouche sur une séquence de jeu dans leurs 22. Le Bouscat respire un peu mais on revient vite sur un beau coup de pied de déplacement dont ils se sortent avec bonheur. Ce sont 5 minutes sans concrétiser avec nos attaquants que les visiteurs à chaque fois repêchent à la ligne.
De quoi être à mer ! Pour la première fois le flux s’inverse : touche sur nos 15 m. Départ en fond de touche autour d’un bloc, poussée solidaire à 4 (comme les musiciens de Brême), combinaison de plongée dans l’en-but. L’essai n’est pas transformé (trop court). 0-5
Dès lors, Le Bouscat va montrer tout son talent, un crâne chauve, vieux loup de mer charge comme un mulet, un joueur dynamique de type aigle fin au profil d’esturgeon délivre des caviars. Leur jeu est rodé et les mouvements s’enchainent. Une superbe attaque du Bouscat amorcée dès le centre, ponctuée de percussions dans les espaces qui allie adresse et réussite dans les transmissions finit à dame face aux perches (facile à transformer celle-là ! 0-12). Le thon du match est donné !
Les vagues déferlent et les bleus perforent encore. Ils exploitent l’après contact à la perfection et signent un deuxième essai de 50 m ! Splendide ! N’espadon du ciel que de jouer ainsi ? 0-19
Des placages manqués en cascade débouchent encore sur une grosse occasion que l’on stoppe vers la touche. Mais un nouvel essai visiteurs se conclut à gauche sur un crochet, à l’hameçon (en bout de ligne pour ceux qui ne comprennent pas). Essai que Le Bouscat ne transform’appat. 0-24.
Nous entamons un début de réaction par une relance mais l’adversaire excelle dans le replacement.
Sur une belle attaque vers la gauche prolongeant une percée de Dauphinot (à la Loan Goujon ), le mouvement rebondit à droite et Maury claque un drop des 25m . 3-24 mi temps !
On reprend le mascaret dès la reprise . Le Bouscat developpe son jeu huilé, enchaine bien et finalise sous les poteaux. 3-31. La chance nous sourit sur une grosse alerte : l’en-avant dans l’en-but nous sauve.
Alors carpe Diem, gardon confiance ! On revient un peu chez eux (pourtant on est chez nous !) ; en résumé, on se requin queue, on propose enfin une séquence de jeu positive et durable mais on finit par rendre le ballon. Le BEC est toutefois un peu de retour et sur une superbe prise d’espace de Cazeuvielh la ligne est franchie et ce dernier recentre sa course pour déposer le cuir sous les bars. Mais la marée revient et de coefficient 120, une nouvelle déferlante est arretée au courage puis anéantie par une interception de Cazauvielh sur nos 20m. Ce coup de poignard lui permet de progresser sur 40 m avant d’offrir à Cabiran la possibilité de marquer en coin notre deuxième essai. Non transformé, nous revenons à 15-31.
Nous essayons alors de jouer mais l’étau se resserre toujours. Notre jeu long se casse parfois sur la raie de volée. Puis c’est le 6ème essai des rougets bleus qui transpercent dans l’axe et passent entre les mailles du filet en se faufilant comme une anguille (c’était plus difficile de passer entre les Mailles lors de l’occupation de nos terrains cet été). 15-38. Alors, changement, l’entraineur mouline : le banc (de maquereau ? ) rentre.
L’adversaire se joue de nous maintenant en un véritable colin maillard gigantesque . Le bateau dérive. Rien ne va plus !La défense n’est plus et tanche. En touche, notre lancé est approximatif et me file la mouche ! Quand on veut écarter le jeu , on pêche au large. Le deuxième du classement tient sa revanche. Audacieux anchois, il joue les pénaltouches et leur tribune pousse même le bouchon un peu loin dans la raillerie! Nos placages se font de plus en plus lâches et un 7ème essai inscrit plein axe durcit encore le score. 15-45.
Les visiteurs sont insatiables. Une dernière relance intraitable (semblable à celles que pourrait faire l’administration fiscale) débouche sur un surnombre, l’ailier met le turbot, remonte, courant, comme un saumon sans barrage pour finir derrière la ligne au sole. 8ème essai : 15-52 déroute digne de celle de notre empereur à Waterloo ! Score final. Annulé définitivement, le Ferrer ne pourra pas nous permettre de nous racheter !
Finalement, vous l’avez compris, on était bien à la pêche durant 60 mn !
Peu probable que pour chacun des bécistes et ce bien que du coin, le livre de chevet de ce soir soit les essais de Montaigne.
On n’y était peut être pas vraiment mais force est de constater que l’adversaire nous a surclassé et qu’il n’y avait que peu de choses à faire face à une telle qualité de jeu. Félicitation donc au Bouscat pour sa prestation majuscule gâchée toutefois par les commentaires sur notre site facebook dimanche soir d’un nigaud nommé Brice Refail. Notre Pénélope a du enfin s’employer et ce rapidement pour lui couper le sifflet. Peut-être eut il finalement été préférable de le laisser continuer de nous motiver en prévision d’une toujours possible belle en ½ finale.
PS: vous noterez que les sardines s’étaient égarées dans le compte rendu de la A.