L’équipe réserve bien classée peut faire un joli coup en battant l’adversaire du jour.
Il y a du beau monde à la main courante : un ancien de L’UBB de la famille Adams mais aussi dans les tribunes un grand vizir enturbané de rose aux babouches volumineuses à la base mais on me dit que ce n’est pas lui ou du moins pas ça. Un avis dit verge.
D’entrée, l’envoi est trop court mais l’arbitre qui pourtant a le compas dans l’oeil a bien le compas dans l’oeil et ne le voit pas ! Saint André part fort, est dans l’avancée mais mange un peu trop parfois le ballon et ne peut mener ses actions au bout. Toutefois, à force d’entreprendre, Saint André surprend notre défense sur un départ d’attaque classique : très vite un crochet vers l’intérieur (digne de Valls), un raffut ( digne des fêtes de Bayonne) et c’est l’essai face aux perches. 0/7.
Saint André enchaine, provoque la pénalité : 0/10.
Les rouges se réveillent et suite à une belle attaque Béciste, nous obtenons une pénalité que nous choisissons de négocier en pénaltouche. Bien nous en a pris, une combinaison courte sur cette remise en jeu débouche sur un deux contre un et Constant Cruchon franchit la ligne dans l’angle droit. Nazaire échoue pour les deux points supplémentaires : 5/10.
Le match est maintenant bien lancé pour nos couleurs. Les initiatives fusent. On relance depuis les 22, on tape à suivre à hauteur des 50 alors qu’un deux contre un s’offrait à nous. La pression exercée est à deux doigts de nous apporter le premier essai : Seprit qui a récupéré le ballon est repris de peu, le ballon vit jusqu’à l’autre côté, Sushi charge tel un hussard à Austerlitz mais le cuir sera finalement rendu lors d’un en avant.
Une pénalité adverse depuis la médiane nous ramène chez nous mais suite à une interception , une nouvelle chevauchée de nos gazelles mène la chasse lors d’un coup de pied à suivre. Saint André se sort de ce mauvais pas mais pas pour longtemps. Nos antilopes, décidemment déchainées, nous gratifient très vite d’une attaque classique vers la gauche sans fausse note que Seprit, intenable, conclut en bout de ligne. La transformation en coin est trop courte. 10/10
Les attaques se multiplient et Sushi, transformé maintenant en samourai évoquant Kagemusha de Kurozawa fracasse son vis à vis d’une nouvelle charge. Il déferle et s’abat sur eux comme la grande vague de Kanagawa d’Okusai : la scène est épique ! Et même plus, épique, épique et colégram).
A nouveau une attaque inspirée à droite: ça combine car il y a du gaz !
Mais l’adversaire reste dangereux avec Faucher notamment, très puissant et Aubrion qui joue quasiment à domicile. Ils obtiennent une pénalité aux 40m que le buteur propulse sur le poteau : les dieux sont avec nous; nous l’avions lu dans le chevreuil du repas à midi. Maxime Bouil éloigne le danger par un magnifique coup de pied libérateur. Mi temps 10/10.
La seconde mi-temps reprend comme la première: ils exercent une pression sur nos lignes. Le vent nous sera désormais contraire et se dégager de leur étreinte sera plus difficile.
Mais nous revenons dans leur camp et Saint andré ne semble pas disposé à utiliser Eole dans sa panoplie tactique. Ils tentent et font feu de tout bois, même depuis leur 22. Ils sortent alors leurs combinaisons en fer, baptisées Eiffel, comme parfois Cubzac les Ponts : elle s’avère en bois et re- tour des choses, Seprit intercepte, contourne le dernier défenseur pour un essai construit au 19ème grâce au célèbre architecte ! On ne transforme pas . 15/10.
Mais, à Saint André, le catalogue des combinaisons en fer est inépuisable et Gustave est remis à contribution via son ami De Lesseps: une Suez est annoncée et une Panama nous est servie !! faillite de l’initiative, l’action s’effondre car une interception au pied ce coup là de Lamoureux, digne du café théatre (Hommage à Robert son homonyme) est prolongée jusque dans l’en but au centre pour un essai casquette ou plutôt chapeau sur ce coup ! Maxime transforme : 22/0. Bonus acquis !
A la main courante, Adams apprécie car ….Henny aime les sucettes. Je doute que ce dernier hommage après la célébration du week end dernier ne soit au goût du pool d’entraineur.
Le canal rugby club prend l’eau et sur une pénalité vite jouée Bouil exploite parfaitement le 2 contre 1 qu’il s’est créée et envoie Cazauvieil à l’essai entre les perches. Bouil ajoute les points : 29/10
Le bonus est sécurisé !
Se grise t’on ? Peut être car sur une mésentente entre Léon Philip et Lamoureux, digne des
combinaisons ratées précédentes, Saint André récupère et marque . Le bonus est menacé ! 29/15
Une pénalité de Lamoureux nous donne un peu plus d’air ( plus de 2 essais de marge) 32/15.
Robin Nazaire doit nous quitter sur blessure et gagner l’hopital. Déplacement de l’épaule ! Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.
L’équipe est en place et solide défensivement. Elle exploite les ballons de relance dès qu’ils se présentent : Un gros slalom de Seprit revenant inlassablement à l’intérieur donne le tournis à la défense adverse. Une séquence jouée avec talent et justesse se développe sur la droite. Peu après, sur la continuité de cette action, un maul remarquablement structuré et efficace échoue d’un rien : Léon ne parvient pas à faire vivre la balle et l’enterre.
Cette journée mémorable finit en bouquet final sur un contre et par une relance de 100m. Une série de passes bien ajustées envoient Louis Raynal vers la ligne. Ce dernier trouve le moyen d’accélérer en étant à fond pour éviter la meute venue le stopper ! Bouil transforme 39/15 score final !
C’est certainement le match le plus abouti de notre réserve avec une mention spéciale pour les lignes arrières particulièrement inspirées. La qualification est en vue mais il ne faut pas se lâcher.
Le Canal rugby club Cubzacais pour sa part doit investir pour récupérer les points perdus lors du scandale de Panama. La venue programmée de 2 recrues russes devrait permettre de renflouer le club. Cet emprunt Russe ne pourra être qu’ une bonne opération !!