A 10, la B concède le nul face à Monpazier

4 décembre 2019

1. GUIMON Thomas, 2. DUREAU Kevin, 3. JP TUHEA MARSY, 4. RIEUX Rodolphe, 5. MARTINS Loïc, 6. FAURE Thomas (m), 7. BLANCHET Baptiste (o) ©, 8. BANDIERA Léo, 9. FERNANDEZ Léo, 10. DUCASSE Pierre-Louis.
11. COULEUVRE Cyril, 12. GILLE Thomas, 13. TRAISSAC Joseph, 14. FARISON Faustin, 15. GILBERT William

Après avoir validé son premier examen la semaine précédente face à Egletons, la réserve étudiante recevait Monpazier lors de ce match décalé dû aux nombreuses larmes déversées par le ciel grisonnant girondin depuis maintenant un mois. L’objectif était alors clairement annoncé par JJ Coach : « une deuxième victoire à domicile, une nécessité d’enfoncer l’adversaire, de le détruire ! ». Derrière ces mots remplis de motivation, il recommande à l’équipe B d’emmagasiner un maximum de points sur ses 4 matchs à domicile. L’adversaire donc ? Monpazier, tout de vert vêtu et n’ayant remporté qu’une victoire jusque-là, se présente en bon cancre de cette poule réserviste. Mais attention… qui a fait naufrage redoute la mer, même calme. En effet, des évènements tels la déconvenue à Jarnac l’an passé doivent amener nos petits rouges à la prudence et à ne prendre aucun adversaire de haut…

Ainsi, les bécistes se donnent rendez-vous dimanche matin autour d’un repas servi par le coup de coeur de Hugo Bresac. Pour l’occasion, Rodolphe Rieux, ex-junior, perd sa virginité en sénior car ce dernier était handicapé par une blessure à la cheville depuis le début de la saison. Son ami Albéric, se reconnaissant dans ce dépucelage, s’installe en tribune aux côtés d’Adrian Cooper, ancien réserviste ne pouvant plus exercer, de part une fissure crânienne sanglante en forme d’araignée. De plus, la feuille de match laisse deviner le retour du fameux duo Léo Bandiera-Théo Fernandez, revenu à des affaires sportives après d’intenses reportages en caméra isolée sur des petits périmètres nocturnes. Parallèlement, Pierre-Louis Ducasse arrive 1h30 en retard à cause d’un quignon de pain qui s’était coincé dans sa maigre gorge, Baptiste Blanchet visionne des Highlights d’Andy Goode pour peaufiner son jeu au pied, Thomas Fauré fait de même avec George Gregan pour ses passes et Minimi, futur victime « rabaissée », remplace Michel pour le grand bonheur de l’échauffement d’avant match. La partie peut alors débuter.

L’ennui. D’après Larousse.fr, ce nom masculin désigne une lassitude morale, une impression de vide engendrant la mélancolie et produite par le désoeuvrement, le manque d’intérêt et la monotonie. Sous un ciel argenté, cette grise rencontre a pu procurer ce type de sentiments aux quelques spectateurs présents en tribune au côté de Mister Braquemard 2010 : Olivier Lopez. Oui, cette partie à 10 fut bien triste, donnant peu d’inspiration au rédacteur pour son résumé malgré certains usages récréatifs. Lors des deux premiers quart-temps, les estudiantins subissent l’impact et l’envie imposés par les verts adverses, se retrouvant menés ainsi 0-10. Nos joueurs n’y sont pas, font encore trop de fautes, n’occupent pas et sont sevrés de ballons.

Pour leur redonner le sourire, leur activité défensive est nettement en progrès d’après les dires d’un Colibri/Pivert extrêmement bruyant en pesage (comme au Sitio, devine) et contrastant avec le calme médicinal du chinois Clément Salamèche. Dans cette première partie avant la pause agrume, un unique évènement est sorti du lot : le discours décalé de JJ Borderie expliquant à Minimi qu’il n’a jamais été un bon coach malgré son diplôme d’entraineur fièrement affiché au-dessus de son lit, à côté de l’écharpe du RC Lens.

L’entre-acte est sifflé sur ce score mal embarqué pour nos petits bécistes (0-10). Profitant de ce break, Nicolas Karpyta, membre indéniable de la collocation de Bergonié, débarque en tribune dans un état encore peu descriptible et portant sa médaille de bronze au « jet de patates depuis 6 étages sur des personnes innocentes ». Bien entendu, il est accompagné par la brigade des trous-dans-le-cerveau (Les Djibrils), tout droit arrivée de Bayonne pour ne rien faire sinon engloutir des breuvages à de forts degrés. Ces derniers peuvent ainsi apercevoir l’entrée en jeu de Joseph Traissac dont la sortie au Parallèle semble encore être observable sur sa démarche tangente.

Le jeu peut alors reprendre… mais quel jeu ? Les bécistes semblent prendre la possession, jouent en territoire ennemi, sont de plus en plus efficaces en défense… mais l’ennui énoncé précédemment peut encore symboliser cette seconde partie de match. En effet, les attaques sont trop peu tranchantes, les passes sont aimantées par les chaussettes, les mains recouvertes de résine semblent finalement répulsives et le niveau technique frôle les gammes d’école de rugby. BREF !

Heureusement pour toi, lecteur, tu ne seras que légèrement déçu : ils ont finalement limité la casse ! En effet, grâce à deux essais de Léo Bandiera, frôlant l’en avant dans le but par excès de prétention, et du couz’ bondissant JP Marsy. Pour ce dernier, cet essai en puissance vient récompenser son match impérial, entaché d’une malheureuse blessure au genou. Toujours au rayon de l’infirmerie, Thomas Gille a frôlé son record de minutes sur un terrain (20mn21) mais le talentueux 10 adverse en a décidé autrement pour notre talonneur et sa tête mal placée dans un ruck. Enfin, les Dieux de l’Ovalie ont contacté notre équipe journalistique pour féliciter capitaine Blanchet pour ses plats du pied sécurité ratés face aux perches et pour réconforter notre cher demi de mêlée, Pommy. Ce dernier, souhaitant regoutter à ses anciennes gammes de première ligne, s’est fait ridiculement recaler par le corps arbitral, tel un prépubère à l’entrée d’une boîte de nuit.

Ainsi, la partie se termine sur un partage des points logique mais très amère pour JJ Borderie et ses troupes. Il est nécessaire de se remettre rapidement au travail si les réservistes ne veulent pas revivre le même scénario que l’an dernier : rater les phases finales à cause d’un unique couac. Au boulot !

Thomas FAURE