Il ne faut pas se décourager

12 décembre 2017

La tâche est ardue, Cestas est leader.

Il va falloir « allumer le feu »: problème, il tombe des cordes et les mèches sont mouillées. Ce n’est pas un temps pour «petit bikini». « L’envie » doit prévaloir si on veut s’en sortir !

A l’heure du Cognac, peut-être avons nous encore « Quelque chose de Henessy ! » dans l’estomac. Aussi, nous encaissons un essai en bout de ligne après avoir laisser échapper l’ailier local. 7-0.
Cestas continue d’occuper et pillone bientôt notre ligne. Ils multiplient des groupés pénétrants dévastateurs. L’équipe tente de sortir et, sur un coup de pied à suivre de De July, exerce une pression sur les locaux.
Sur une relance pour se sortir de nos 22, Fynn, « l’idole des jeunes » se blesse et doit sortir.

Peu de temps après, nous sommes perforés plein axe à 15 mètres des poteaux pour un essai sous les perches. Le score enfle à 14-0. Et puisque «les portes du pénitencier» sont grandes ouvertes, un maul pénétrant consécutif à une pénaltouche donne le bonus offensif aux locaux : 21-0.

Nous connaissons alors une période positive : «Pour moi la vie va commencer». Nous enchainons «tuttu frutti», mélées, pénalités jouées rapidement, pénaltouches. Il est vrai que l’adversaire est dans une phase d’imprécision, d’en avant, certainement liée à la pluie : « excuse moi partenaire » est le tube du moment. Cette période est récompensée par 3 points grâce à de Juli sur pénalité. 21-3.
Dans ces moments là « que je t’aime !»; va t’on enfin « vivre pour le meilleur ».

Problème, on rebroie très vite du noir et « noir c’est noir». Si vers 3 heures du matin, mardi et ce pour la dernière fois, Johny a chanté pour son interprétation la plus sincère « j’ai oublié de vivre», pour notre part ce dimanche nous avons oublié de plaquer ! Un centre local s’autorise une percée dans nos lignes aussi tranchante que celle des panzers divisions sur la Meuse en juin 40, l’infanterie suit, se reconstruit et l’action finit en bout de ligne à droite. 28-3.
Dorian Causse doit sortir à son tour sur blessure .

Les lignes arrières nous percutent de nouveau, gagnent du terrain à chaque assaut et finissent par conclure en prenant un ultime espace après leur minutieux travail de sape.  33-3 Nous sommes impressionnés par le jeu sobre, efficace et collectif de Cestas. La mi-temps survient sur ce score déjà lourd.
« J’ai un problème » se dit le groupe qui doit se reprendre.

Le match dès la reprise devient alors plus intense. Nous encaissons assez vite un 6ème essai par leur surpuissant et tonique ailier droit : 38-3 . Mais, on s’accroche davantage. «Les coups » font leur apparition. On rend «sang pour sang», « Ma gueule » qu’est ce qu’elle a ma gueule ! Bref, vous l’avez compris : « Je suis né dans la rue » devient  le ralliement de révolte. Mais nous restons un temps dominés à l’impact . Dans cette phase plus intense physiquement, Cestas perd ses nerfs et devra jouer à 14 pour un placage haut. Malgré l’infériorité numérique, Cestas reste menaçant et une charge immense d’un troisième ligne transperce notre défense sur 40 mètres, mais bien que lancé « sur la route de Memphis », ce mouvement  n’ira pas au bout !

Un ex langonnais issus des espoirs slalomme sur le côté gauche au nez et à la barbe de notre défense, toute « Marie » et inscrit leur 7ème et dernier essai : 43-3
Nous tenterons quelques relances désespérés mais « ce requiem pour un fou » aura le mérite de nous maintenir dans la dynamique et de ne pas sombrer dans le doute.

On finit avec de belles intentions au point que le jeu se rééquilibre et «retient la nuit» de cette performance. De Saint Do donnera plusieurs fois son corps à la science et montrera l’exemple du volontarisme.  L’adversaire contrarié se verra même infliger un deuxième carton pour fautes répétées. Fin du match 43-3.

Notre dernière victoire est maintenant «souvenirs, souvenirs», mais la victoire, «je te promets», on « Laura » bientôt dira le capitaine à son coach !!

Voilà puisque, paraît il, il y  a eu cette semaine bien plus grave qu’une défaite face à Cestas et que nous en serions tous affectés, j’ai donc fait ce que tous les médias suggèrent de faire et ai donc rendu hommage au plus célèbre exilé fiscal français. Il restera à sa famille, pour me remercier de cette attention à transférer tous ses avoirs helvètes vers nos coffres qui en ont bien besoin.