Pessac est rouge et bleu!

17 octobre 2018

Dimanche 14 octobre

 1- Méchin Yann ©, 2- Mielczareck Maxime, 3- Grandke Bryan, 4- Lapeyre Sylvain, 5- Hill Christopher, 6- Saliga Latu, 7- Philip Ben, 8- Le Brun Jérémy, 9- Bresac Hugo (m), 10- Debaes Arnaud (o), 11- Causse Dorian, 12- Sao Florian, 13- Renaud Guillaume, 14- Laurent Léandre, 15-Pignol Damien

16- Maneuf Alexandre, 17- Guimon Hugo, 18- Delage Dylan, 19- Bares Hugo, 20- Valade Simon, 21- De Saint Do Hugo, 22- Pierron Jean-Baptiste

Après une pause fraîcheur de 2 semaines, l’équipe fanion beciste retrouve l’herbe haute et grasse (mais herbe il y a et il faut le signaler) du terrain principal de Rocquencourt, en ce pluvieux dimanche après-midi d’autonome. L’adversaire? Pessac Rugby… Un chiffre? 1,7. Pourquoi? 1,7 km est la distance séparant l’entre étudiante du terrain champêtre du Chiquet, où évolue l’autre club de Pessac, donnant lieu à des crises de nerfs accrues d’El Mago Oliv’ Lopez concernant la guéguerre des panneaux de signalisation routier indiquant la direction des deux stades. La légende dit que le gitan beciste se déstressait en subtilisant leurs bouts de carton afin de fournir Sushi en combustible pour ces succulents BarBec’. Cet atypique derby pessacais, rappelant la proximité du derby de la Mersey (Liverpool-Everton pour les footix #YNWA #bryan #monpetitgazon), est tant important pour la supériorité locale que d’un point de vue comptable: quelques points séparent les deux adversaires, les étudiants dans le rôle du cancre. Pour le BEC, l’objectif est de «détruire son adversaire» et de valider deux bonus très prometteurs ramenés de Charente-Maritime par une victoire à domicile. Enfin, ce dimanche 14 octobre marque également le retour d’exil en République Tchèque de la star Hugo Bares, a qui la rumeur attribuait une grande partie de la hausse de la natalité chez les femmes de ses anciens coéquipiers becistes.

Fanfan, après une nuit de folie, enchaîne les blagues lourdes au guichet, Colibri monte dans les tribunes avec son adorable chien, Minimi se rase le crâne, le rédacteur se touche l’épaule, Colleen Hill s’évanouit en voyant la deuxième ligne titulaire (les deux hommes de sa vie) …….. le match peut enfin commencer.

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Le coup d’envoi est donné directement en touche par le Beauxis pessacais et le BEC démarre tambour battant cette rencontre. En effet, sur leur première attaque, les étudiants exploitent le gros potentiel offensif de leur ligne de trois-quarts : Flo Sao gâche un 3 contre 1 d’école mais se rattrape magnifiquement en inscrivant le premier essai du BEC suite à un enchaînement de passes après-contact style fidjien. Pas rassasiés, les rouges concassent leurs adversaires grâce à un énorme travail défensif (7 cartouches pour Ben au bout de 15mn de jeu), contrastant avec la maladresse et l’indiscipline des blancs ennemis : il n’y qu’une équipe sur le terrain !

Maintenant, nous allons introduire un parallèle entre 2 faits de jeu marquant de ce premier acte et la nuit de dimanche plus que sulfureuse de deux protagonistes de la rencontre (indices : muscuuuuuu et drag queen ou nouveau chouchou de la Fanf’). Pour plus d’informations, veuillez contactez Sunshine : reporter exilé au Brésil mais constamment à la pointe des ragots « hard » de l’équipe. Premier action ? Après une superbe attaque main-main, Léandre Laurent transperce le premier rideau blanc et fait littéralement l’amour à l’arrière pessacais d’un changement d’appuis digne d’une partie de jambe en l’air dans l’arrière salle de notre nouveau bar partenaire. Le papa transforme : BEC 14-0 Pessac. Malgré cette envolée au tableau d’affichage et l’apparition d’une pluie battante, les étudiants ne laissent point respirer leurs voisins asphyxiés. Alors, le deuxième coup d’éclat a lieu et il est cette fois ci collectif: bien servi, Bryan Grandke dévoile ses grands talents développés tout l’été au Touch’ en décalant sur un pas Dorian Causse. Ce dernier se fit une joie de redonner du plaisir sans consentement à la défense adversaire sur son aile et de planter (déjà) le troisième essai de la rencontre: BEC 19-0 Pessac, Debaes rate la transformation et insulte son tee. Concernant la métaphore nocturne et sulfureuse, toi lecteur, tu dois bien prendre en compte l’aspect collectif de ce nouvel essai… à l’esprit de groupe du rugby… Les étudiants sont bien au-dessus comme en témoigne la terrible percussion de Guillaume Renaud sur le 3 adverse, l’atelier plaquage offensif d’Arnaud Debaes et Sylvain Lapeyre et le travail monstrueux dans les rucks de la 3ème ligne. Outre ces aspects individuels, c’est la puissance et la solidarité collectives de nos locaux qui ressortent comme en témoigne la jolie manchette du capitaine Mékin pour défendre un camarade. Trois nouveaux points sont ajoutés au score, le BEC prend largement les devants à la pause citron: 22-0.

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L’ayant amère comme si leurs copines l’avaient rouge, nos amis pessacais rentrent dans leur vestiaire pendant l’entracte. Étonnamment, les moins sanglants rouges, eux, s’échauffent avant la reprise: l’esprit a réellement changé cette année. A noter une grosse évolution tactique: Renaud est décalé sur l’aile et Hugo De Saint Do fait son entrée au centre, position optimale pour insulter l’ensemble de ses adversaires. Enfin, l’ancien beciste Léo Branger sort sur blessure… comme Skywalker, il n’aurait finalement pas dû basculer du côté obscur.

La partie reprend et Latu, ayant un peu froid dû à sa fraîche rentrée, se réchauffe grâce à quelques coups d’épaule destructeurs. Dans le même temps, Maxime Mielczareck ayant subi une légère griffure sur la joue en première mi-temps, revient non sans avoir étalé un pot entier de crème blanchâtre magique fournie par le docteur Fanfan Mabuse.

Bon revenons-en au jeu: les pessacais, vexés, reviennent avec une logique envie de renverser la tendance et monopolisent le cuir dès le premier quart d’heure. Les becistes souffrent, font beaucoup de fautes et subissent des sessions groupés dévastatrices. Résultats? Un carton blanc pour Mechien (il avait pris un jaune 30mn avant), un carton jaune pour Hill et un essai non transformé des blancs. On remarque alors l’entrée tant attendue de l’homme à tout faire Bares, se distinguant rapidement par un superbe sauvetage, et la sortie de Lapeyre (Booo) sous les cris aigus de ses groupies. Tous ces évènements passés, les étudiants sont à nouveau dans la partie: la solidarité défensive est retrouvée, Simon Valade enchaîne les contre-rucks de qualité, Jérémy Le Brun prend un carton jaune et De Saint Do provoque une petite échauffourée dont lui seul a le secret. Les vraies valeurs sont revenues! La fin de match est hachée, assez faible techniquement et l’affrontement d’égaux prend le dessus comme en témoigne la démarche à la Aldo Maccione de l’imposant numéro 20 adverse (Delage et Renaud se sont bien occupés de lui malheureusement). A ce jeu, Pessac se rebiffe sur la dernière action et sauve son honneur en plantant le dernier essai: 22-10 score final.

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Jadis, les victoires dans le derby se fêtaient dignement et permettaient d’enfoncer Pessac dans le fond du classement. A cette époque, Ortali faisait 52kg, Pascal Destruhaut jouait encore, Fanfan était maigre, Alex Maneuf n’avait pas de barbe et Lapeyre decouvrait les plaisirs solitaires devant les vidéos de Titou Lamaison. Cette victoire du dimanche 14 octobre 2018, autant belle que méritée, vient récompenser un ambitieux début de saison du BEC. 10 points en 4 matchs dont deux à l’extérieur où la défaite est plus qu’amère et un groupe soudé autour de deux coachs au discours juste: le renouveau beciste est enfin en marche et pour les (rares) anciens, la bouffée d’air frais est enfin arrivée. Le BEC peut de nouveau afficher de réelles ambitions en revenant à 2 points du podium et par conséquent de son adversaire du jour. Le Coko Loko peut de nouveau vibrer le dimanche soir!

Thomas Fauré