Benjamins : Les absents ont (pas toujours, mais souvent) tort

14 mars 2018

Ci-dessous, un  retour sur nos U12 qui jouaient leur 2e journée de championnat (le report d’un plateau trop pluvieux de janvier) ce Samedi à Bordeaux-Lac.

Pas de pluie samedi, au contraire un soleil pré-printanier, pour récompenser enfin des parents supporters, et fidèles co-voitureurs comme toujours. Un grand, sincère merci à eux.

C’était une course à handicap, on s’en doutait.
Un tournoi/plateau de repli re-programmé à la dernière minute (J - 4) +  une douzaine d’absents  (entre les plans famille prévus de longue date, les maladies, les coups de blues, etc).

Normalement, ça ne pardonne pas. Et ben si, ça peut.

On a vu samedi  --par moments certes-- mais on a vu à Bordeaux-Lac certaines des séquences «rugby-BEC» les plus pures de la saison jusqu’ici. Quelques flashes (assez nombreux, à la réflexion) qu’on va s’évertuer de reproduire, maintenant qu’on s’est convaincus qu’on peut le faire. Avec ceux qui seront là.

On s’explique.

Quand vous rêvez d’aligner deux équipes, pour faire s’éclater les cadors, et faire progresser les moins aguerris, mais que néanmoins vous n’avez sous la main que 19 joueurs (sur 32 licenciés), qu’est-ce que vous faites ? Et bien vous n’alignez qu’une seule équipe, et vous composez.

Quand vos premiers choix en pilier, 3e ligne, demi de mêlée, demi d’ouverture, second centre, ailier (etc) sont absents ?? Idem, vous composez.
Et encore une fois = merci, chapeau, bravo aux présents qui se sont avancés pour remplir une place laissée vide, et ont élevé leur niveau pour essayer de décrocher la timbale.

La timbale N.1 c’était le Stade Bordelais 3.
Aah, le Stade Bordelais. Ses 90 licenciés et 4 équipes engagées en U 12, son passé illustre, ses parents qui râlent du bord de la touche, ses joueurs qui expliquent les règles à l’arbitre pendant le match… Enfin, le Stade Bordelais, quoi.

Ce doit être le nom qui fait ça, mais il y a toujours un moment de paralysie face au Stade Bordelais, et nos U12 n’y ont pas échappé, se laissant mener 1-0 dans le premier tiers-temps (qu’on a passé quasiment somnanbules). Puis menés 2-0 dans le 2e tiers-temps, contre le cours du  jeu, car on avait déjà sonné le réveil.
Ca n’a pas échappé à notre Charles-pitaine, qui l’a dit à la pause: «On joue bien». Oui, on jouait bien, des ballons qui giclaient des rucks, des passes 10-12-13 dans le timing et la vitesse, et plusieurs occasions en bout de ligne. Couronnées par un essai d’école, 1ère main et décalage et tout et tout, de Gaspard «avec-un-plongeon-comme-pour-la-TV-au-Super-15». Le genre de truc pour lequel on travaille les mercredis (le mouvement, pas le plongeon…).
Mais l’essai de Lucien, en filou surprise derrière un ruck, est aussi quelque chose qu’on a bossé, et le 3e essai qui offre au BEC la victoire (Antone au bout d’une série de mètres péniblement arrachés) est aussi, dans l’avancée et dans les duels gagnés, le fruit de quelque chose qu’on travaille.

Donc, menés 0-2, vainqueurs 3-2 avec quelques mouvements modèles = il y a des plaisirs, comme ça, qu’on ne boude pas, quand il fait soleil après tant de samedis pluvieux et perdants. Et surtout quand c’est face au Stade Bordelais.

Pas grand-chose à redire sur le second match, face à Bruges-Blanquefort (qui avait auparavant derrouillé le Stade Bordelais 7-1).
Une défaite 0-5 pour nos U12, mais en fait, une forme de logique sportive, et des coaches BECistes, pour être franc, sans réel motif de colère.
Car les Brugeais-Blanquefortais étaient bien au-dessus de nous en gabarit, et pourtant nos U-12 ont fait leur match, vraiment, ont tenu la dragée haute pendant deux tiers-temps (score contenu à 0-1 après deux tiers temps), bousculant des adversaires joueurs, et leur faisant bégayer leur rugby.
Ce n’est que dans le 3e tiers-temps que le BEC a craqué, --enchaîner coup sur coup 5 X tiers-temps de 10 minutes, ça se paye--, et alors seulement, quand on manquait d’essence dans le réservoir, le physique de B+B a parlé. Quatre essais en rapide succession, une addition salée au final, mais encore une fois, ce n’est pas le genre de match qui se digère mal. Au regard du carburant qui leur restait alors, nos U12 ont fait le boulot.

Au final, une journée qui sourit.
Malgré un panorama très, très contraire, étant donné les nombreux absents importants, les présents ont assumé.
Les progrès de certains  «novices», et la prise de responsabilité de certains autres un peu + anciens, qu’ils soient 2007 ou 2006, ont fait plaisir aux coaches, et sont de très bon augure.
Les cartes sont bien sûr redistribuées en permanence, mais ceux qui étaient à Bordeaux-Lac samedi et qui ont influé sur la performance du collectif, auront marqué des points, c’est évident.

Un seul bémol, collectif  --mais il va de pair avec la satisfaction du jour--  : on a tellement bossé les passes et la tranmission en ce début d’année 2018 qu’on a été plutôt bien dans l’animation offensive à Bordeaux-Lac. Par contre, on s’est fait un peu bouger dans les rucks et dans la conservation du ballon, alors que c’est traditionnellement un de nos points forts (mais c’est vrai qu’il nous manquait quelques guerriers notoires samedi..).
Du coup, on va un peu revenir aux bases de GAGNER ce ballon lors des prochains entrainements. Sans oublier de faire parvenir de jolis ballons rapides à nos ailiers, comme Samedi.

Samedi prochain, c’est le 10 mars, c’est plateau, et c’est inscrit sur l’agenda de tout le monde depuis longtemps.
Donc = il nous faut une présence maxi, et 2 équipes engagées.
C’est dans l’intérêt de tous: des débutants, des confirmés, des coaches, et du club.

Bien BECistement
Philippe, Sébastien, Pierre-Clément