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Victoire, certes, mais … un match de rugby dure deux mi-temps ! (Ter, quatuor, … repetita
placent) !
Temps : froid, ensoleillé et sec (idéal pour le ski à Gourette) ; terrain : bon (évidemment puisqu’en synthétique) ; arbitrage : inégal, de la part du sosie officiel de Cyril Cazeaux (excellent en 1ere mi-temps et faiblissant en 2ème mi-temps) ; Public : toujours aussi nombreux, enthousiaste et fervent, !
Le match :
Les coaches, dans leur discours d’avant match, synthétique, mais toujours original et percutant, l’avaient demandé : « On bat cette équipe qui nous a fait décaler le match, contre notre avis, et ils repartent en Dordogne avec une musette remplie de points : le bonus offensif pour nous est non négociable ! »
Et, il est vrai que la 1ere mi-temps a été très certainement, avec celle contre Pessac, la plus complète et aboutie de la saison, de la part de notre équipe.
Des attaques rythmées, des choix pertinents, du collectif performant, des enchainement « avants - 3/4 », du bon jeu au pied, une défense agressive, bref … Tout roule !
Et après le petit matelas hebdomadaire de pénalités engrangées par Gildas (6-0), deux essais de Simon (dont le
second que nous qualifierons « d’école », après renversement de côtés, choix justes et attaque dans le timing parfait) viennent assommer cette équipe périgourdine, qui, asphyxiée et groggy, cherche les bouteilles d’oxygène et le Doliprane !
La mi-temps est sifflée sur le score de 18-3, 2 essais à zéro, et, le bonus offensif (B.O., comme disent les Basques) pointe son nez…
Toutefois, les coaches (connaissant leurs troupes), dans leur grande clairvoyance (pléonasme…) font passer des messages à la pause : « ce n’est pas gagné, on continue comme cela, il y a 0/0, on va chercher le B.O. », etc…
Et là, miracle, le début de deuxième mi-temps est sur le même tempo ! 41ème minute, essai de Harry, qui, à la course et à l’énergie, grille la politesse aux adversaires et va aplatir le 1er dans l’en-but ! Yes,
Come On, BEC !
C’est bon, on a le B.O. avec nos 3 essais d’écart. Avec une pénalité de Gildas on passe à 26 à 3
Et là le syndrome « BECISTE U 16 » (après celui du COVID 19) frappe à nouveau nos « rouges et bleus ». Pour ceux qui n’ont pas lu les compte-rendu des matchs précédents, rappelons ici les principaux signes cliniques de ce syndrome :
- Doigts crochus qui laissent échapper le ballon
- Bras paralysés qui empêchent de plaquer
- Pieds qui se tordent et se transforment en saucisses
- Pertes de repères sur le terrain, où l’on confond ses propres 22 M avec ceux de l’adversaire
- Boussole déréglée, où on court en travers (voire en arrière) au lieu d’aller de l’avant
- Amnésie totale sur les règles et les fondamentaux du rugby
- Sentiment fallacieux de « toute puissance » où chacun veut sauver son équipe au détriment du collectif
- Etc, … … …
Ce syndrome dure, en moyenne entre 20 et 35 minutes, et s’avère hautement contagieux, puisqu’il frappe en
quelques secondes, un groupe de 22 joueurs. Et, pour l’instant, aucun laboratoire n’a trouvé de vaccin !
Bref, tout comme contre Villenave, Pessac, ou le Stade Bordelais, le TGV Béciste a les caténaires qui fondent (ou
qui gèlent, c’est selon…) et s’arrête net, en rase campagne.
Evidemment, en face, ils en profitent et reviennent dans le match. Un premier essai d’avant (transformé) les
remet en selle et nous prive du B.O. : 26 à 10
Nous campons dans notre camp, on manque les placages, on recule, on met des coups de pieds de « rouge-
gorge » (dixit Roger Couderc) et, évidemment, on prend un 2eme essai « casquette » ! De toute évidence, Ernest
a aplati nettement avant l’adversaire, mais l’arbitre, gêné par sa mèche de cheveux dans les yeux, le soleil rasant
et le VAR qui est en panne, accorde tout de même cet essai (qui est transformé) : 26 à 17 !
Puis, après une nouvelle pénalité, M.M. revient à 26 à 20 !!! Panique à bord …
Pour les commentaires relatifs à l’état de stress des coaches (et des spectateurs), reportez-vous au compte-
rendu du match contre Pessac …
Heureusement, nous revenons, à 7 mn de la fin, dans la partie et Harry marque à nouveau un essai (deux
doublés, donc), entre les poteaux (essai transformé) qui nous apporte de l’oxygène : 33 à 20 !
Il reste 5 mn à jouer; Un essai de plus et ce B.O. sera, enfin, acquis ! Les coaches donnent leurs directives, claires
et précises (pléonasme, à nouveau) pour aller le chercher : « Etape 1 : sur le coup d’envoi, on récupère
proprement la balle ; Etape 2 : on va jouer chez eux ; Etape 3 : on leur marque l’essai du B.O. » !
Sauf que, quand l’étape 1 n’est pas franchie avec succès, les deux autres étapes tombent à l’eau …
Enfin, après un grattage victorieux d’Anton, on récupère une pénalité, on dégage, on gagne et on se met au chaud ! Victoire, mais pas de B.O. !
Morale de l’histoire : Quand ils joueront 70 mn sans faiblir et sans baisse de régime, nos U 16 seront irrésistibles ! mais, pour l’instant le syndrome Béciste U16 continue à sévir … Un appel aux dons pour accélérer la recherche est donc lancé (Le BecTon), afin qu’un antidote soit trouvé, en une semaine, pour le prochain match contre la Pimpine !
Ghislain Lueza